Humeur

Week-end à Londres 4 ans après mon expatriation ratée

7 mars 2022
Londres

Ça y est ! Après 4 ans sans y avoir mis les pieds, une annulation à cause du covid et des nombreux confinements, j’ai enfin pu le faire. J’ai enfin pu me rendre à Londres, le temps d’un week-end.

Il faut savoir que ce séjour avait été prévu depuis février 2020 (oui 2020) pour le mois suivant. Et tout le monde sait ce qui est arrivé dans le monde en mars 2020. Nous avons eu notre premier confinement, qui nous a poussé à mettre entre parenthèses tous les projets que nous avions. Mon plus gros projet à cette époque-là était de me rendre à Londres, après un séjour à Bruges, pour me réconcilier avec la capitale britannique et les mésaventures que j’y ai vécues. Mais ce n’est que deux ans plus tard (février 2022) que j’ai pu m’y rendre.

Le départ de Paris

Les choses ont beaucoup évolué entre Janvier et Février 2022, si bien qu’on ne savait plus vraiment où donner de la tête. Entre les tests à faire ou à ne plus faire, l’isolement imposé puis retiré et les formulaires à remplir ou non, il y avait de quoi se taper la tête contre un mur. Voilà pourquoi si vous avez l’intention de vous rendre au Royaume-Uni, je vous conseille de consulter le site de l’Ambassade de France au Royaume-Uni.

Malgré cela, je n’étais pas sereine quelques jours et quelques heures avant mon départ. Une légère boule s’était formée dans mon estomac pour plusieurs raisons :

  • J’avais peur d’être recalée à la PAF, alors que je remplissais tous les critères pour voyager.
  • Cela faisait longtemps que je n’étais pas partie seule.
  • J’avais quitté Londres sur une note négative et j’avais peur que tous les mauvais souvenirs refassent surface.

Arrivée à Londres

Paradoxalement, j’étais persuadée que je ressentirais exactement la même émotion que celle que j’ai eu la première fois que j’ai posé mon pied sur le sol britannique… en 2009. Une immense joie et cette certitude d’être chez moi. Je l’ai quelque part ressenti, mais pas de la manière dont je l’espérais. J’étais persuadée que j’aurais pris le temps de me rendre compte de la situation « extraordinaire » dans laquelle je me retrouvais.

Mais au lieu de ça, j’ai filé prendre le métro pour me rendre à mon hôtel, comme si je le prenais pour rentrer chez moi : De manière totalement mécanique. Je me suis retrouvée dans le métro et j’ai à nouveau senti cette odeur typique de l’underground londonien. J’ai à nouveau entendu cette voix féminine et son fameux « Mind the gap » et j’ai compris à cet instant, que c’était comme si ces quatre années loin de Londres, n’avaient jamais existé. C’était comme si j’avais toujours vécu dans cette ville.

Une partie de moi était prête à oublier ce qui était arrivé.

Mais je n’étais pas venue à Londres pour rien. Il y avait quand même un mini-but à ce voyage : Retourner dans mon quartier le temps d’une journée, mais surtout, retourner à l’adresse de mon ancien job de rêve qui s’était transformé en cauchemar. Et je l’ai fait le jour-même.

J’ai beaucoup appréhendé ce moment. J’étais persuadée qu’une fois sur les lieux, j’y resterais plusieurs minutes et j’y pleurerais tout ce que je n’avais pas encore pleuré sur place : L’opportunité manquée, mon incapacité à endurer ce travail, l’échec ressenti et le départ précipité de la capitale à cause de tout ça. Mais à la place et à ma grande surprise, je n’ai rien ressenti.

Absolument rien. Nothing. Nada.

Le vide.

La seule réaction que j’ai eue, est un petit étonnement devant l’entrée qui avait changée. J’ai ensuite regardé la fenêtre derrière laquelle se trouvait mon bureau à l’époque. Puis au bout de peut-être deux ou trois minutes, j’ai pensé que ça ne servait à rien de rester là et je suis partie.

J’ai été très étonnée de ressentir ça, car j’étais certaine que je serais submergée par l’émotion (comme pour mon arrivée), mais rien ne s’était passé. En réalité j’avais tourné la page de cet épisode depuis bien plus longtemps que je le pensais. Bien que perturbée, j’étais partie le cœur un peu plus léger.

Ce qui m’a vraiment manqué

Après cet épisode, je me suis rendue dans mon ancien quartier qui se trouve dans le borough d’Hammersmith and Fulham. Et c’est seulement à ce moment-là que je me suis rendu compte que Londres m’avait manqué. Je me souviens encore avoir souri jusqu’aux oreilles en arrivant à la station où se trouve mon ancien appartement et avoir eu la même réaction en me rendant à la galerie marchande où je faisais mes courses. Car c’était ça qui m’avait manqué. Le petit quotidien dans mon quartier.

Lorsque j’ai quitté Londres, je l’ai fait avec une énorme tristesse, mais sans regret. Cependant à l’époque, je savais déjà que mon borough, mon quartier, mon appartement, ma chambre en colocation me manqueraient. C’est pour cela que lorsque je m’y suis rendue je me suis sentie chez moi. Seulement j’ai eu une petite pointe de tristesse lorsque je me suis aperçue que mon ancien appartement était occupé par d’autres personnes que mes anciennes colocataires. Quatre ans s’étaient écoulés, qui sait ce qui avait pu se passer entre temps.

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Le week-end commence

Une fois ces étapes franchies, j’ai réellement pu commencer mon week-end et autant vous le dire tout de suite, je me suis comportée comme une touriste. Le second but de ce week-end était de me rendre dans les endroits touristiques et incontournables de la ville.

J’ai donc commencé par le Old Spitafield Market qui se trouvait à 10 minutes à pied de mon hôtel.

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J’ai fait Southbank. J’adore me rendre au bord de la Tamise. Bien que la trouve très sale, je trouve ça reposant de la voir.

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J’ai été au Borough Market où j’ai profité d’une bonne boisson chaude à base de citron, miel et gingembre. Le temps était magnifique, mais il y avait un tel vent que le bonnet, l’écharpe et les gants accompagnés des lunettes de soleil étaient plus que nécessaire.

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Puis j’ai fait le centre habituel, West-End et Soho. La totale. J’avais oublié que le trop-plein de monde autour de moi pouvait me filer des angoisses. Mais j’ai pris sur moi. Rien ne pouvait gâcher ce week-end pas même la foule.

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Je me suis également rendue à Camden Market qui a changé depuis la dernière fois que j’y suis allée. Je ne m’attendais d’ailleurs pas à trouver un salon de thé de Philippe Conticini. J’ai un peu bugué en voyant ça à Camden.

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Je me suis baladée à Notting Hill puis du côté de Holland Park pour finir au centre commercial Westfield de Shepherd’s Bush où j’ai été au cinéma. Pour faire court, je me suis à nouveau baladée du côté de mon quartier. Je suis une West Londoner dans l’âme. J’adore cette partie calme et résidentielle de la ville. Je ne suis pas une très grande fan de l’est de Londres et du quartier de Shoreditch, là où se trouvait mon hôtel (qui était très bien).

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La nourriture

J’ai profité de Londres pour manger. J’ai dégusté du halloumi frit pour la première fois de ma vie. Ce n’était pas mauvais, mais toute une barquette, même si elle tient dans la paume de la main, c’est beaucoup.

J’ai également dégusté un naan/wrap au poulet avec un lassi à la mangue qui m’a un peu déçu. Il faisait plus pensé à un smoothie qu’autre chose.

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J’ai dîné avec une amie à Carnaby Street dans un restaurant italien de pâte. C’était très bon et j’ai été très heureuse de la voir après tout ce temps.

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Et j’en ai profité pour manger des cookies de Ben‘s cookies que j’adore, mais également un autre cookie que j’ai découvert de la boutique Crème. C’était tellement bon et régressif que j’ai regretté de ne pas en avoir pris deux.

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See you soon, London !

Lorsque le jour du départ est arrivé, j’ai pensé que trois nuits à Londres, ce n’était vraiment pas suffisant. Mais il y a une chose dont j’étais sûre et certaine : j’avais définitivement tourné la page sur ce que j’avais vécu durant mon expatriation.

J’adore Londres, je suis amoureuse de cette ville, mais y vivre ne fait plus parti de mes rêves. Je n’en ai plus envie. Pas forcément parce que ça s’est mal passé, mais parce que je l’ai déjà fait. J’ai avancé et j’ai maintenant d’autres buts dans la vie.

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                                   Du job de rêve au cauchemar

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2 Commentaires

  • Répondre Camille 9 mars 2022 at 19 h 46 min

    Coucou,

    Super cet article ! Même si tu ne souhaites plus y vivre, ça doit faire du bien d’y retourner.

    Belle journée,
    Camille 🙂

    • Répondre Priscilla 9 mars 2022 at 21 h 53 min

      Hello. Oh oui, énormément de bien. Merci pour ton commentaire 🙂

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