J’ai décidé de vous parler d’un livre, d’une histoire que j’ai embarqué avec moi lorsque je suis partie en weekend sur les plages du débarquement :
Le couple idéal (enfin) d’Angéla Morelli
Mais tout d’abord, en voici la 4e de couverture : « UN GOUJAT EGOCENTRIQUE ! Voilà comment Clara, libraire, qualifie désormais l’écrivain mondialement célèbre Craig Anderson, qui était son auteur de polars favori. Était, car leurs échanges sur les réseaux sociaux lui ont permis de découvrir une toute nouvelle facette de M. Anderson, laquelle n’est pas très reluisante. Après tout, s’il ne supporte pas les critiques de ses romans, il n’a qu’à pas les lire ! Et, comme si cette désagréable déconvenue ne suffisait pas, ce mois d’août à Paris est aussi désert que caniculaire. Heureusement, un séduisant touriste écossais pousse presque tous les jours la porte de sa librairie La Caverne d’Ali-Baba et multiplie les prétextes pour la croiser par hasard… »
Mon avis :
A vrai dire, je ne sais pas trop quoi dire sur ce livre. Il est court, ultra rapide à lire et il suffit de lire la quatrième de couverture pour en connaître les très grandes lignes. Il n’y a donc aucune surprise, aucun suspense, aucun élément déclencheur qui permettrait au lecteur de se sentir totalement investi dans cette histoire. Je n’ai pas vu l’idéal que l’histoire nous promet.
Lorsque j’ai eu le livre entre les mains, j’ai cru avoir fait une erreur en l’achetant, car « Le couple idéal (enfin) » est le troisième livre d’une petite série qui s’appelle « Les parisiennes ». Les deux premiers livres sont : « L’homme idéal (en mieux) » et « La rencontre idéale (ou presque) ». J’ai donc pensé qu’il fallait impérativement que je lise les deux premiers livres pour en comprendre le troisième. Fort heureusement, ce n’est pas le cas, car après avoir fermé ce livre, je n’ai absolument pas eu envie de connaître les deux premiers.
Ça ne veut pas dire que l’histoire est nulle ou que je n’ai pas aimé. Mais ça ne m’a pas plus intéressé que ça. J’avais l’impression que l’auteure ne s’investissait pas dans l’histoire. Tout était en surface, que ce soit l’histoire de Clara qui est au bord du gouffre avec sa librairie qui ne fait pas recette ou alors l’écrivain, Craig Anderson, être autocentré qui ne parvient plus à écrire un bon livre, légèrement « stalker » sur les bords et trop de fois divorcé pour son bien.
L’histoire se passe principalement dans le 20e arrondissement de Paris, mais aussi à Londres pour quelques scènes. Cela restait très agréable de lire la description de certains endroits de Paris. En revanche c’était assez spécial de voir qu’une «véritable parisienne» comme Clara ne jurait que par son arrondissement, considérait Rive Gauche comme le bout du monde et avait des amies qui ne voulaient absolument pas qu’elle sorte avec un individu venant de la banlieue sauf si « il venait de Neuilly, mais pas de Puteaux »…
Quelle magnifique vision ai-je eu de Paris et de la banlieue parisienne en lisant cela. C’est très agréable lorsque nous sommes franciliennes… comme moi.
C’était assez spécial de lire une mise en page de tweets et un mélange d’anglais et de français sur certains passages. Ce n’était pas désagréable lorsque ça venait de Craig ou qu’il était en conversation avec Clara, mais c’était un peu gênant lorsque Clara était en conversation avec ses amis et que quelques mots anglais étaient lâchés. (Comme ce que j’ai fait avec le mot stalker plus haut).
L’une des choses qui m’a faite tiquer et grimacer dans ma lecture a été l’opinion de Clara sur l’oeuvre, l’auteur et le lecteur. Selon le personnage, l’oeuvre appartient au lecteur à partir du moment même où le livre a été publié et lu. Elle justifie cette réflexion, car Craig Anderson prend très mal ses critiques sur son dernier livre. Alors autant, le lecteur a le droit d’aimer, de ne pas aimer, de critiquer en bien ou en mal une oeuvre, autant je ne suis pas du tout d’accord avec le fait qu’une oeuvre appartienne au lecteur dès que le livre est publié ou lu. Pour moi, l’oeuvre, l’histoire, la trame, le récit appartient à l’auteur. L’auteur, d’ordre général, met une partie de lui dans ce qu’il écrit. Chaque page, chaque phrase, chaque mot écrit vienne de l’auteur, vienne de son esprit, du bout de ses doigts et lui appartienne. Et surtout, d’un point de vue assez pragmatique et pécuniaire, un auteur touche des droits sur chaque livre vendu : Donc l’histoire lui appartient. Donc l’histoire dans Le couple Idéal (enfin) appartient à Angéla Morelli. Pas à moi, simple lectrice.
En revanche, le lecteur qui lit l’histoire, a une imagination qui lui est propre. Il peut penser ce qu’il veut l’histoire, l’imaginer comme il l’entend, mais ne peut pas en demander la paternité sous prétexte qu’il paye pour avoir le livre dans sa bibliothèque.
Non, non. Je ne suis pas d’accord avec Clara.
J’ai pourtant apprécié son personnage. Clara a de l’empathie, est raisonnable, généreuse et a subi une blessure par le passé qu’elle tente de surmonter avec ses amis qui ne lui veulent que du bien.
Mais il y a clairement quelque chose qui m’a dérangé dans ma lecture. En général, lorsque je lis quelque chose, la trame reste dans mon esprit pendant plusieurs jours et je tente d’imaginer ce qui pourrait se passer par la suite. Mais là, rien. Tout allait beaucoup trop vite et il y avait beaucoup de répétitions selon moi. Les personnages étaient en boucle sur leurs soucis, ce qui, sur un livre aussi court, peut être très redondant.
Est-ce que je le recommande ? Je ne sais pas. Je reste encore mitigée à propos de cette histoire. C’est dommage. On ne peut pas toujours être satisfait.
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