Critiques

[Critique] Ze British Dream de Caroline W. Barnes

18 janvier 2021
audie

Je m’étais promise de ralentir sur les critiques de livres. Mais quand j’ai tourné la dernière page du livre dont je vais vous parler, je me suis dit qu’il fallait absolument que j’écrive quelque chose sur « Ze British Dream » de Caroline W. Barnes.

ze british dream

Je vous laisse tout d’abord avec la quatrième de couverture : « Laura Layne a 34 ans, une vie monotone, un travail qu’elle n’aime pas et une mère envahissante pleine d’énergie. La seule chose qui illumine son quotidien ? Son amour des comédies romantiques britanniques. Aussi, quand l’occasion se présente d’enfin sauter dans l’Eurostar pour la première fois depuis des années, Laura franchit (fébrilement) le pas. Mais ce qui l’attend de l’autre côté de la Manche va dépasser ses rêves les plus fous ! L’insaisissable James Turner est-il son « Prince William » tant attendu ? Où a-t-elle déjà pu apercevoir son jeune frère, Thomas ? Et c’était sans compter sur sa sœur aînée la grande voyageuse, qui revient auprès d’elle avec bien plus que des photos souvenirs dans ses valises… Quand un coup de pouce du destin lui permet de changer de vie, Laura ne se doute pas que des chamboulements en cascade seront au programme ! »

Mon avis :

La première chose que j’ai à dire sur ce livre, c’est que j’étais aux anges en lisant le premier paragraphe. La deuxième chose que j’ai à dire sur ce livre, c’est que j’ai eu un gros coup de flippe en lisant les trois premiers chapitres.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que cette fille… c’est moi.

Laura est certes un peu plus que âgée que moi, mais c’est une folle de Londres, comme moi, une antillaise d’origine comme moi, une nana discrète qui fait son job sans demander son reste, comme moi. Et elle a des angoisses et des interrogations sur sa vie et son existence comme moi. Les choses allaient donc au-delà de l’identification simple que je pouvais faire avec le personnage principal. J’étais littéralement le personnage principal. En tout cas au début de l’histoire.

En lisant ce livre j’ai eu l’impression que je lisais ce que ma vie pourrait être d’ici quatre ans. C’était drôle et flippant à la fois.

Laura Layne ne cherche qu’une seule chose dans la vie, c’est le bonheur et peut-être aussi son prince William. Et il s’avère qu’elle semble avoir trouvé les deux en la personne de James, britannique classe et séduisant, mais avec un sacré défaut : c’est un handicapé des sentiments totalement sans attache. Ou peut-être que son prince Williams se trouve chez Thomas, jeune acteur d’une totale gentillesse, mais dont le plus gros défaut est d’être le frère de James et d’avoir 9 ans de moins que Laura.

Elle va donc passer tout le livre à être tiraillée entre James et Thomas.

Au-delà de cette intrigue, j’ai passé tout le livre à me demander si j’aurais fait les choses ainsi. Si je serais toujours à Londres si j’avais traversé certaines épreuves que Laura avait traversé. Je ne pouvais m’empêcher de me poser ce genre de question à cause du physique de ce personnage. Bon sang, mais vous ne pouvez pas savoir à quel point cela fait du bien de lire une histoire où le personnage n’est pas blanc avec de longs cheveux raides blonds/bruns/roux avec des yeux clairs bleus ou verts.

Dès le départ, le décor est planté sur le physique et les origines de Laura : les Antilles. Et plus loin dans l’histoire, on sait qu’elle a la peau noire. Pas de mélange. Elle est noire. Et c’est écrit noir sur blanc. Ce n’est pas écrit qu’elle a « une peau d’ébène », qu’elle a « une peau chocolaté » ou je ne sais quelle autre description pour éviter de dire le mot « noir ». (Et au cas où on me poserait la question : Non, je n’avais pas percuté que la fille sur la couverture était noire, je pensais que c’était une simple silhouette).  Et pour la fille que je suis, noire, antillaise aux cheveux crépus qui n’est jamais rentrée dans une taille 38 de sa vie, ça fait du bien.

Donc vous l’aurez deviné, j’ai beaucoup aimé le personnage de Laura. À vrai dire, j’ai apprécié tous les personnages même ceux à qui j’avais envie de donner des claques (James Turner). Mais je crois que le personnage que j’ai vraiment aimé en plus de Laura, est sa mère : Élisabeth Prieur. Pas farouche pour un sou, un véritable boute-en-train, c’est grâce à elle, si sa fille a décidé de réaliser son rêve.

Il y a tout de même des petits points négatifs. Le premier était les petites coquilles qu’on pouvait trouver sur certaines pages. Il pouvait manquer des petits mots à certains endroits, ce qui peut pousser à la relecture de la phrase pour bien la comprendre. L’autre point négatif (et qui n’engage que moi), était la traduction de certains mots anglais. Je ne suis pas certaine de l’utilité de leur traduction. J’allais machinalement en note de bas de page, alors que je connaissais parfaitement  ce dont nous parlait le narrateur. Cela avait donc tendance à me ralentir dans la progression de ma lecture (qui n’a pas duré plus d’une journée).

En parlant de narrateur (et de narration), je crois que c’est la première fois que je lis ce genre littéraire d’un point de vue omniscient. La plupart du temps, les romances que j’ai lues étaient toujours avec un point de vue et une focalisation interne. Mais avec le point de vue omniscient, le narrateur voit tout, sait tout et connaît toutes les émotions des personnages. Laura reste bien sûr le personnage et le point de vue principal de l’histoire. Mais il arrive au lecteur de savoir ce que pense James, Thomas ou même Sam, la colocataire de Laura et je trouve cela très bien.

Caroline W. Barnes a écrit un « prequel » de cette histoire qui s’appelle « Un Noël so British ». L’historie se passe plusieurs années avant Laura, lorsque Sam cherchait des colocataires pour la maison de South Kensington. Je suis certaine que cette histoire doit être géniale. Ça se passe à Londres à la période de Noël, il y a donc tout pour me plaire. Je ne sais cependant pas si je vais la lire. Je crois que j’ai un peu trop pris goût aux personnages principaux d’origine antillaise (chauvinisme quand tu nous tiens). Telle que je me connais, je sais que je vais l’acheter, le lire et l’adorer.

ze british dream

Quoi qu’il en soit, je recommande « Ze British Dream » et « un Noël so British » de Caroline W. Barnes, même si je ne l’ai pas lu. Il est toujours temps de se mettre sous un plaid avec une bonne tisane pour apprécier cette lecture.

En tout cas je l’ai fait et je ne regrette absolument pas.

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2 Commentaires

  • Répondre Fanny Babymeetstheworld 18 janvier 2021 at 9 h 33 min

    C’est le genre de roman qui me plairait bien !

  • Répondre Frenchiesglobetrotters 18 janvier 2021 at 10 h 56 min

    Merci pour la découverte de ce livre que je ne connaissais pas du tout !
    A bientôt 🙂

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