Humeur

Pourquoi je ne serai jamais végétarienne…

23 mars 2020
végétarienne

Aussi loin que je m’en souvienne, je me suis toujours considérée comme étant une consommatrice de viande, pour une raison très simple : J’ai toujours eu de la viande dans mon assiette à tous les repas (ou presque) depuis toujours (ou presque).

Pourtant, selon mes parents, je ne suis pas cette grande consommatrice de viande que je pense être. Ils ont toujours dit qu’ils faisaient toujours en sorte d’avoir une viande que j’appréciais pour que je puisse la manger. Avec le temps, j’ai aussi remarqué que certaines personnes que j’avais pu côtoyer durant mes études ou lors de certains jobs, m’avaient déjà demandé si j’étais végétarienne lorsque je prenais un repas sans viande. À ça je répondais que non et que je ne pourrais jamais devenir végétarienne.

Dans ce cas-là, pourquoi ce billet ?

Et bien parce que j’ai récemment fait le constat que je ne mangeais pas énormément de viande/poisson pour des raisons plus ou moins diverses.

Le Poisson

Je n’aime pas le poisson, point. Je n’ai jamais aimé ça. Je n’aime pas l’odeur, je n’aime pas le goût. On avait beau me dire que ça rendait intelligent quand j’étais à l’école, je me considérais comme étant assez intelligente pour me passer de poisson (paye ton arrogance assurance de petite fille). Cependant, il y a quand même quelques poissons que j’aime manger de temps en temps comme : La dorade et le thon (je ne parle pas du thon en boite). Ces deux poissons sont les seuls que j’aime manger quand ils se trouvent dans mon assiette. Ce sont les seuls qui m’ouvrent l’appétit et que je mangerai volontiers sans faire la grimace.

Ah oui et j’oubliais, le fish’n’chips (et oui, je suis une enfant).

Mon histoire avec les viandes

 Passons maintenant du côté de la viande. Là ça se complique, car il y a trois raisons pour lesquelles je n’aime pas centaines viandes.

Le goût

La première raison est le goût et dans cette catégorie se trouvent le mouton, l’agneau et le canard. C’est assez simple d’éviter le canard, car au final, on n’en mange quasiment jamais dans ma famille. Mais concernant le mouton et l’agneau, ça devient un peu plus compliqué, surtout lorsque vient la période de Pâques où le gigot est à l’honneur. S’il y en a, je n’en mange pas. Il m’est déjà arrivé de faire un effort avec cette viande, pour ne pas passer pour une capricieuse. Mais je ne supporte pas d’avoir un morceau de cette viande dans ma bouche. Je ne supporte pas non plus son odeur et je finis par recracher le morceau que j’ai pris. Ce n’est vraiment pas classe.

Et blague à part, suis-je la seule que ça sidère de voir que la plupart des gigots que nous mangeons en France viennent de Nouvelle-Zélande ?

Viande non-consommée à la maison

L’autre raison pour laquelle je ne mange pas certaines viandes est parce qu’elles n’étaient pas cuisinées à la maison lorsque j‘étais petite. Dans cette catégorie nous allons trouver le lapin principalement. Mon père mange du lapin. Ma mère, non. De ce fait, les goûts de ma mère prenaient le pas et le lapin n’était pas cuisiné. J’ai donc pris pour habitude de ne pas manger de lapin. Lorsqu’il y en avait à la cantine, on nous faisait croire que ça avait un goût de poulet (ce qu’on ne va pas inventer pour faire manger les enfants), mais je n’en mangeais pas non plus. Du coup je ne peux pas dire si j’aime ou pas le lapin, mais je n’en mange pas et n’en mangerais probablement jamais.

Le gibier

La dernière catégorie de viande que je ne mange pas et que je ne mangerai jamais de ma vie est tout simplement le gibier. Je ne peux pas manger de gibier, ce n’est pas possible. Tout comme le mouton ou l’agneau, je n’aime pas l’odeur de cette viande et surtout, mais alors surtout, je ne conçois pas qu’on puisse aller prendre son fusil pour aller tirer sur une bête sauvage qui n’a strictement rien demandé (en supposant que le chasseur sache viser) pour ensuite aller la déguster alors qu’il y a d’autres aliments à consommer et qui sont bien meilleurs. Donc non au gibier et accessoirement non à la chasse.

Je me retrouve donc à consommer les viandes standard que sont le bœuf, le porc, le veau et la volaille. Mais comme rien n’est simple, tout dépend évidemment du morceau de viande et de son mode de cuisson. Le bœuf est la viande que j’aime le moins parmi ces quatre aliments, suivi du porc, du veau et de la volaille. La volaille est pour moi une valeur sûre. Si je vais dans un restaurant, je prendrais à coup sûr la volaille de peur que les autres viandes ne soient pas archi assez cuites. Et si le plat avec la volaille ne me plait pas, je pendrais un plat végétarien de la carte.

Avec ça, on pourrait se dire que je pourrais plus ou moins passer de l’autre côté de la barrière et devenir végétarienne sans que la viande me manque.

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Pourquoi je ne serai jamais végétarienne

 Mais voici les raisons pour lesquelles je ne pourrais jamais devenir végétarienne :

Le boudin noir antillais

J’adore le boudin noir antillais. Je ne pourrais jamais m’en passer. Je n’en consomme pas tous les quatre matins, encore heureux, mais dès que je peux en consommer, je ne m’en prive pas (surtout que je ne mange le boudin noir uniquement fait par une ou deux personnes de ma famille). Cette charcuterie aurait pu me dégoûter le jour où j’ai découvert comment elle était faite. Mais j’ai pensé au fait que ça ne changeait pas le goût que j’adore. Alors, je continue d’en manger.

Le foie gras de canard

Tout comme le boudin, je n’en mange pas souvent, non plus. Une à deux fois par an grand maximum. Mais quand il y en a à ma table, je ne m’en prive pas. Je tente de faire attention à la provenance du canard avant d’en acheter. C’est pour moi le critère le plus important lors de la consommation de cet aliment. Mais comme le boudin, même si je sais qu’il y a énormément à redire sur la manière dont sont traités les canards et que le foie que nous consommons est en réalité un foie malade, je n’arrive à en être dégoûtée.

La charcuterie

La raclette est-elle un bon argument ? Je n’en mange pas tous les hivers, mais quand c’est le cas… comment ne pas vouloir déguster la charcuterie qui accompagne les pommes de terre et le fromage ? Non, impossible. J’aime la charcuterie.

Les crevettes et autres

Je n’aime pas les crustacés. Je peux même dire que je déteste ça. Ma hantise culinaire est d’aller dans un restaurant où l’on ne mange que des produits issus de la mer. Mais s’il y avait bien une chose que j’adore, ce sont bien les crevettes, avec les gambas, les langoustines, les langoustes, le homard et le ouassou. Comme pour tous les autres aliments cités ci-dessus, je n’en consomme pas énormément. Mais je ne peux pas dire non à des crevettes.

Les produits dérivés des animaux

Je crois savoir que les végétariens consomment les produits dérivés des animaux, ce qui leur permet d’avoir un approvisionnement en protéine animale et en vitamine B12 (dites-moi si je me trompe ou pas).

Je consomme du miel provenant d’un seul et unique endroit en Guadeloupe, je mange des œufs, qui depuis peu, viennent de poules que possèdent une de mes tantes et qui pondent quand elles le veulent. Quant au fromage… le fromage c’est la vie ! J’aime ça. J’adore ça. Je ne pourrais jamais me passer de fromage.

En revanche je ne consomme pas de lait et très peu de yaourt, pour une raison de goût. Je déteste le lait !

Le bien-être animal

L’argument du bien-être animal est un bon argument pour les personnes voulant passer au végétarisme puis au végétalisme. Il est vrai que le traitement que subissent les animaux destinés à être mangés est répréhensible. Ce sont des images qui sont difficiles à regarder et aussi difficiles à admettre quand on ne se pose pas de question sur comment sont traités ces animaux.

J’essaie de faire attention à la viande que je consomme, de savoir d’où elle provient, comment elle a été élevée. Ce n’est pas une chose facile, mais j’essaie. Mais mon gros problème est ma profonde naïveté sur comment les animaux sont traités, car j’ai en mémoire les souvenirs les dires de mes parents qui me racontaient leurs enfances avec des animaux : des bœufs, des cochons, des poules, des coqs. Ils s’amusaient avec eux, ils les nourrissaient, leur donnaient des noms. Mais ça ne les empêchait pas de passer à l’abattoir. Mes parents me disaient qu’ils ne mangeaient pas de viande pendant des jours après ça. Mais ça ne les a pas rendus végétariens.

Mes souvenirs et expériences

J’ai en mémoire, un souvenir datant de mes sept ans. J’étais en Guadeloupe avec mes parents pour les vacances et ma grand-mère avait un cochon. C’était, pour la petite fille que j’étais, un gigantesque cochon blanc tacheté de noir. Ma grand-mère cuisinait des bananes vertes pour le nourrir et on lui donnait les restes de repas pour éviter le gaspillage. J’aimais beaucoup lui rendre visite avec ma grand-mère, mais ma mère n’aimait pas trop ça. Il n’était pas très sociable (avec moi), mais ça m’importait peu. Je trouvais ça drôle d’avoir un cochon à la maison. Seulement je n’étais pas dupe. Je savais ce qu’il lui arriverait. Je savais pourquoi il était là et ce qui l’attendrait. Je ne savais tout simplement pas quand.

Je me souviendrai toujours de ce jour-là, car mes parents m’avaient expédié chez mes autres grands-parents. Ce qu’ils n’avaient pas prévu c’est que je vois un membre de ma famille, arriver avec un fusil… Je savais donc qu’à la fin de la journée, il n’y aurait plus de cochon. Autant vous dire que je n’ai pas mangé de porc durant le reste de mes vacances.

Et pourtant, cela ne m’a jamais empêché de consommer de la viande. Je pense que c’est parce que j’ai la naïveté de croire que les éleveurs traites leurs animaux comme à grand-mère a traité son cochon, que la viande que je mange, est une viande provenant de la Guadeloupe. Je sais que c’est faux. Mais je n’ai pas encore eu le déclic pour arrêter de manger de la viande. Peut-être que je l’aurai un jour, peut-être pas. Mais il faut que je me mette en tête que toutes les personnes de cette planète ne traite pas les cochons comme ma grand-mère l’a fait ou les poules comme ma tante le fait.

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Non végétarienne/lienne, mais vegan ?

Alors la réponse est non, bien sûr. Je ne suis pas vegan. S’il y a bien quelque chose qui m’agace ce sont les personnes qui se disent vegan pour dire qu’elles sont végétaliennes. Etre vegan n’est pas un mode de consommation alimentaire, mais un mode de vie. En devenant vegan, on refuse de consommer tout ce qui provient de l’animal, que ce soit dans la nourriture, dans les cosmétiques, l’hygiène, les vêtements… C’est un mode de vie que je n’aurais pas le courage d’avoir. Je trouve pourtant extraordinaires et courageux les personnes qui sont vegans par conviction et qui s’y tiennent. Pas les vegans par effet de mode. Ces gens qui suivent la mode, portent préjudice aux réels vegans. Les vegans extrémistes aussi d’ailleurs.

Dans ce cas pourquoi poser la question ? Pour pouvoir argumenter sur la fourrure.

Comment beaucoup de personnes, je suis contre.

Et voilà une porte ouverte d’enfoncée ! Une !

Comme pour le gibier, je ne comprends pas le principe de tuer un animal pour sa peau et uniquement sa peau. Pourquoi martyriser un chinchilla, un vison, un renard… ? Pour le luxe ? Pour moi le luxe ce n’est pas ce qu’on porte ou ce qu’on possède, mais la valeur sentimentale que l’on porte aux choses. Donc oui, je suis contre la fourrure et je n’en porte pas. Cependant…

Et oui, tout n’est pas soit tout blanc, soit tout noir. Alors même si je ne porte pas de fourrure j’en tolère une et uniquement une : celle du lapin. Dans un esprit totalement naïf de ma part, je me dis qu’à la limite, la peau du lapin peut être portée puisque sa viande est mangée. Ce raisonnement doit sans doute être le comble du ridicule, mais c’est mon exception qui confirme ma règle, même si je n’en porte pas.

Mais la raison pour laquelle je ne serai pas vegan c’est parce que, comme beaucoup de personnes, je porte du cuir, de la laine, de la soie, que mes oreillers ont du duvet d’oie ou de canard. Et que si j’en avais l’occasion, je porterais du cachemire. Donc vous l’aurez compris, porter un animal sur le dos ou aux pieds (cuir), l’avoir dans mon salon (canapé) ou dormir avec (oreillers) ne me dérange pas, à partir du moment où il est consommable dans une assiette ou qu’on ne le tue pas uniquement pour sa peau.

Que devrais-je faire ?

Je pense au final que le réel problème n’est pas le fait qu’une grande partie de la planète consomme de la viande, mais que nous en consommons trop, mal et que l’élevage intensif est mauvais pour l’animal, mauvais pour la planète et donc pour nous. Et ça, on ne peut pas le nier.

Je ne vais pas arrêter de manger de la viande. Je ne peux pas et clairement, je n’en ai pas envie. Mais peut-être pourrais-je faire encore plus attention à ce que je mange en en vérifiant sa provenance. Je vais sans doute enfoncer une autre porte ouverte, mais rien de tel que de consommer une viande dite bio (selon la législation européenne) et/ou un animal élevé en plein air et français de préférence, qu’une viande bourrée d’hormone et d’antibiotique.

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8 Commentaires

  • Répondre Détélina 24 mars 2020 at 11 h 43 min

    Merci ! C’est une question qui se pose légitiment et on peut se sentir coupable de consommer de la viande. Merci pour ces arguments sincères et complets.

    • Répondre Priscilla 26 mars 2020 at 18 h 08 min

      Là est le problème. Il n’y a rien de mal à manger de la viande. Malheureusement certaines personnes aiment pointer du doigt, en oubliant qu’elles ne sont pas nées végétariennes/liennes. Merci pour ce commentaire.

  • Répondre Sandra 24 mars 2020 at 16 h 02 min

    Depuis gamine, je n’apprécie pas spécialement la viande. La viande blanche et la charcuterie (certaines), ca allait. mais dés que le visuel n’est pas glam, c’est mort. Bref, j’ai toujours eu un soucis avec ça et on me forcait un peu à la cantine ou à la maison.
    Maintenant, je n’en consomme plus du tout à la maison, seulement en société, quand ca me fait envie (une planche de charcuterie, une pizza…).
    Je suis entièrement d’accord avec toi : le problème réside seulement dans le fait de consommer autrement : privilégier le qualitatif, plutot que la quantité, les circuits courts…. bref on connait le discours mais tout est là. Modifier son comportement pour aller vers du raisonné. Donc merci pour cet éclaircissement et pour ne pas rougir d’être une viandarde de nos jours, car le problème n’est pas la 🙂

    • Répondre Priscilla 26 mars 2020 at 18 h 13 min

      Je comprends ce que tu veux dire. Ca ne se passait jamais bien quand on me forçait à manger à la cantine. De toute façon, chaque personne est libre de manger ce qu’elle veut, quand elle le veut. Ce qui importe est juste de faire un tout petit peu attention. Faire peu est déjà mieux que de ne rien faire du tout. Merci pour ce commentaire.

  • Répondre Delphine 5 avril 2020 at 20 h 19 min

    Mais… et le saumon ?!!!! C’est trop bon le saumon, c’est le meilleur poisson.
    Je savais que tu n’aimais pas le canard, mais l’agneau non ahah. Autant je suis d’accord sur le mouton, mais l’agneau, miam, avec des flageolets. Ca y’est entre les gaufres et ca je vais vraiment avoir faim.
    Du coup je peux te confirmer que tu n’aimerais pas le gibier, j’ai déjà mangé du cerf, du kangourou et du sanglier et c’est DE-GOU-TANT, le goût est aussi fort que l’odeur, eurk

    Ah le boudin antillais (oui, je lis et écris au fur et à mesure que je lis l’article), j’aime et je n’aime pas. J’ai jamais eu de problèmes jusqu’à ce que, comme toi, je découvre l’ingrédient principal. Depuis ca me bloque, je n’ai du en remanger que 3/4 fois depuis et j’ai trouvé que le gout était bon, mais l’idée de manger du sang…

    Je ne pourrais pas être végétarienne, pour les mêmes raisons que toi : la raclette, le foie gras, le fromage (et je rajoute le canard pour ma part ahah). Par contre j’en mange beaucoup moins. L’une de mes résolutions de 2020 (et je crois la seule que je tiens), c’est de ne plus acheter de viande au supermarché. Marre du poulet aux antibiotiques. Du coup je vais chez le boucher. Je paye un peu plus cher, mais en y allant moins souvent, ca s’équilibre.

    Le lait végétal c’est la vie !

    Et j’ai le même avis que toi sur la fourrure, j’ai un manteau avec de la moumoute en lapin, quitte a ce qu’on les mange, autant prendre leurs poils.

    • Répondre Priscilla 6 avril 2020 at 19 h 04 min

      Oh, mais je n’aime pas le saumon! J’ai essayé, j’ai voulu apprécier, mais ça ne passe vraiment pas.
      Je ne peux pas manger l’agneau. Pâques est en fin de semaine et je pense que ce sera la première année depuis longtemps qu’il n’y aura pas d’agneau dans notre four.
      Mon Dieu, tu as mangé du kangourou ?! Oh non, je ne pourrai pas. Je ne suis vraiment pas curieuse de ce côté-là.
      Pour le boudin, je pense que j’ai eu un léger moment de « foutu pour foutu » en me disant que je m’arrangerai avec ma conscience.
      L’avantage du boucher, c’est qu’il peut nous conseiller sur le mode de cuisson de la viande qu’on va acheter et au moins, c’est de la qualité.

  • Répondre annick 23 avril 2020 at 17 h 44 min

    je suis toute à fait d’accord avec toi !, je ne pourrais pas me passer de viande. pour ma part, je ne suis pas une grande consommatrice de fruit et légume… pour moi la viande est essentiel à mon alimentation surtout la viande rouge car je fait de l’anémie depuis plusieurs année et je déteste prendre des médicaments donc je trouve mon fer dans la viande. merci pour cet article !

    • Répondre Priscilla 25 avril 2020 at 13 h 55 min

      Je pars du principe que chacun mange ce qu’il veut et de la manière dont il le souhaite. On ne connait pas les antécédents de chacun.
      Merci pour ton commentaire.

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