Humeur

L’échec n’est jamais la fin

6 juillet 2020
emploi

Cet article est la troisième et dernière partie des articles sur mon échec de l’expatriation à Londres et mon retour et ma recherche d’emploi en France.

Ne pas être seule

Les choses ont commencé à changer lorsque j’ai intégré un groupe pour des ateliers se déroulant durant l’été. C’était un groupe dans lequel le but était de raconter son parcours, écouter celui des autres et donner tous les points positifs des autres personnes et des conseils afin qu’elles puissent repartir sur de meilleures bases pour la recherche d’emploi et avec une confiance regonflée à bloc.

Nous n’étions pas nombreux dans ce groupe. J’étais la plus jeune et lorsque j’ai écouté le parcours de toutes ces personnes, je me suis rendu compte que je n’étais pas seule à avoir un parcours « atypique », que je n’étais pas seule à être professionnellement perdue, que je n’étais pas la seule à avoir perdu confiance.

Je n’étais pas seule.

Ces ateliers étaient une véritable bouffée d’air frais, une sorte de parenthèse dans ma recherche d’emploi, un moment où je me disais que tout était possible, que j’allais trouver un travail et que je trouverais ce travail. Et je tentais de faire de mon mieux pour garder cette positivité en moi lorsque je quittais les ateliers.

La recherche d’emploi continue

Paradoxalement, ma recherche d’emploi était au point mort. Cela veut dire que sur une durée de quatre mois, j’ai postulé à un nombre incalculable d’annonces, mais je n’avais aucun retour.

Rien. Nothing. Nada.

Et bizarrement, ça ne m’angoissait pas plus que ça. En tout cas pas autant qu’avant ces ateliers. Je ne saurais vraiment dire pourquoi, mais je pense qu’il y avait une petite voix qui tentait de faire taire celle qui me faisait pleurer pour me dire « Ne t’inquiète pas. Tout va bien se passer. Ça va finir par arriver. »

Puis un jour, je vois une annonce qui m’interpelle. Je la lis, je l’analyse et elle me plait. Je prépare donc ma candidature pour l’envoyer. Je peux vous dire qu’il s’est passé moins d’une heure entre le moment où j’ai envoyé ma candidature et la réponse du recruteur pour me proposer un entretien trois jours plus tard.

J’ai été à cet entretien. C’était un entretien collectif lors duquel nous étions sept. Il y a eu la présentation de l’entreprise puis un entretien individuel. Je me souviens être passée en troisième position. Durant cette attente, un candidat a demandé si quelqu’un avait déjà de l’expérience pour le poste en question. Nous avions été deux à répondre positivement, sauf que l’autre personne a en plus ajouté, qu’elle avait déjà travaillé pour cette entreprise.

Et là, grosse angoisse.

Je me suis dit que c’était mort, que je ne serai jamais prise. Pour quoi faire ? Autant prendre la personne qui avait déjà travaillé pour eux. L’entretien s’était pourtant très bien passé et une note d’espoir s’était logée au fond de moi. Espoir qui a encore gonflé lorsque les recruteurs avaient demandé les références d’une ancienne entreprise pour laquelle j’avais travaillé en particulier.

Puis plus rien.

Une annonce en attire une autre

Quelques jours plus tard, une autre entreprise m’avait contacté pour un job similaire. Une fois l’entretien planifié, je m’y suis rendue. Mais comme pour mon dernier job à Londres, j’ai tout de suite su que je ne devais pas bosser dans cette boite pour deux raisons : La première était l’emplacement de l’entreprise. La boite en question se trouvait dans ce que j’appellerai un coupe-gorge où il n’y ferait pas bon de s’y promener en pleine nuit – en sachant que j’y avais été en début d’après-midi et que je n’avais pas été rassurée pour un sou. La deuxième raison était que j’avais le sentiment que c’était moi qui recrutais pour ma propre entreprise…

Les personnes qui étaient en face de moi, ne savaient pas trop quelles questions me poser, ce qui provoquait quelques blancs. Je tentais un peu de combler le silence, mais franchement, ça ne donne pas envie lorsque la conversation se fait dans un seul sens, en particulier pour un futur travail.

Je suis donc rentrée chez moi en me disant que je ne travaillerais pas pour cette entreprise. Et ce fut à ce moment-là, que les choses ont commencé à basculer.

Je venais à peine d’ouvrir la porte de chez moi, que mon téléphone s’était mis à sonner. J’ai décroché sans prêter attention au numéro de téléphone. Se trouvait au bout du fil, l’un des recruteurs de la première entreprise. Il m’appelait tout simplement pour me dire que ma candidature avait été retenue et qu’il serait ravi que je rejoigne l’entreprise d’ici une quinzaine de jour.

Est-ce que j’ai hurlé ? Est-ce que j’ai sauté de joie ? Est-ce que je me suis dit que c’était la fin de mes galères ?

Pas du tout.

Lorsque j’ai raccroché, après avoir dit que je serais également ravie : le vide. J’ai ressenti une sorte de vide au fond de moi, comme si ce qui venait de se passer n’était pas réel. Les choses sont devenues réelles lorsque dix minutes plus tard, la RH m’appelait pour que je lui fournisse les papiers nécessaires pour le contrat. Les choses sont devenues réelles lorsque j’ai annoncé la bonne nouvelle à mes parents. Mais les choses n‘étaient pas terminées, car j’avais été embauchée en CDD. J’ai donc donné le meilleur de moi-même, travaillé d’arrache-pied, tenté d’être la plus sociable possible étant donné mon caractère, pour que ce CDD de six mois se transforme en CDI.

Et je peux vous dire aujourd’hui que ça y est. Je suis officiellement en CDI. Mais ce n’est que maintenant que je commence à relâcher la pression.

Et maintenant ? 

Trouver un emploi, y être en CDI et m’y épanouir n’était qu’une étape dans la vie que je traverse actuellement. Je ne suis pas encore arrivée au bout de ce que je souhaite. Je n’ai pas encore atteint la ligne d’arrivée de mes objectifs.

Mais je peux vous dire une chose : Si je suis là à vous raconter tout ça, si je suis là à écrire dans ce blog qui a à peine sept mois, c’est tout simplement parce que j’ai réussi cette étape professionnelle.

Ce blog, n’existerait pas sans cette petite réussite professionnelle.


Partie 1 : Comment j’ai raté mon expatriation
Partie 2 : Après le retour de mon expatriation à Londres

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6 Commentaires

  • Répondre Erika 6 juillet 2020 at 12 h 28 min

    Hello ! Et surtout, félicitations pour ce CDI ! Parfois on a l’impression qu’on ne va plus jamais rien faire, ni rien trouver, mais comme quoi, il ne faut pas perdre espoir !

    • Répondre Priscilla 7 juillet 2020 at 20 h 34 min

      Merci 🙂
      En réalité nous n’avons le choix que de garder espoir. La société fait qu’on n’a pas le droit d’abandonner. Mais je suis ravie du dénouement que j’ai vécu et je le souhaite à toutes les personnes qui galèrent dans leur recherche d’emploi.

  • Répondre Morgane 6 juillet 2020 at 14 h 54 min

    Moi qui suis tes aventures londoniennes et post-londoniennes, je suis bien contente que tu ai réussi à trouver un job qui te plait et en CDI qui plus est ! 😀

    • Répondre Priscilla 7 juillet 2020 at 20 h 35 min

      Merci pour ton commentaire. Je vais pouvoir « souffler » un peu 🙂

  • Répondre Catherine 19 juillet 2020 at 23 h 32 min

    Félicitations ! C’est vraiment une bonne nouvelle ! J’espère que tu vas continuer à te plaire dans ce travail.

    • Répondre Priscilla 20 juillet 2020 at 13 h 55 min

      Merci beaucoup. Je l’espère aussi 🙂

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